Hosanna

 Hosanna


“Blessed is he who comes in the name of the Lord”
Matthew 21

He came humbly, for we needed to hope again. So we grabbed branches from the trees nearby. Anointed he was, with a the finest aroma, a woman’s alabaster jar cracked open the evening before, for today he shall be King. On a donkey, borrowed, we took off our coats of pride, our garments dirty got touched by holy dust. The mundane made magnificent through the waiving of our branches. Blessed and celebrated… little did we know just one week later we’d crown him too! With thorns and nails, the color changes. The light would leave. But this parade, humble indeed shines with light.

Towards the temple we sent him, to be made from a market into a home, a house of prayer, bringing back a hallelujah. One week God created the world in one week we killed the son of God. but this sacrifice was not free, the price would be paid, his life is laid down for us. For friday came and our stained hands are held high… But his higher still. For love bled, died and was put in the tomb. Death held for three days. Waiting once again. Women came wailing with freshly picked flowers, finding a beautiful emptiness. Light lingered there, the same one that was spoken at the beginning… « let there be light » .

Meeting once again our dear friend, we could hardly recognize him but knew his voice. Something new bloomed: from palm branches, to thorns, to flowers for the grave  blooms the rose of salvation. Fragrant indeed, blooming us into eternity.

Easter 2019
Hope Curran

///français///
traduction: Etienne Audebeau
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur
Matthieu 21

Il vient humblement pour nous qui voulions espérer à nouveau. Alors nous prîmes les branches des arbres alentour. Il était oint, de l’arôme le plus pur, un vase d’albâtre qu’une femme avait ouvert pour lui la veille, car il serait roi aujourd’hui. Sur un âne, emprunté, nous enlevons les manteaux de l’orgueil, nos habits sales furent touchés par la sainte poussière. Le simple fait magnifique au milieu des branches agitées. Béni et célébré… nous ne savions pas, alors, que juste une semaine plus tard nous allions le couronner. Avec des épines et des clous. Autre décor. La lumière disparaîtrait. Mais cette parade, humble pourtant, brillait de lumière.

Vers le Temple, nous envoyâmes, pour qu’il transforme un marché en chez soi, en maison de prière, ramenant un alléluia. En une semaine, Dieu créa le monde, en une semaine, nous tuâmes le fils de Dieu, mais ce sacrifice n’était pas gratuit, le prix devait être payé, sa vie était donnée pour nous. Vendredi arriva, nos mains souillées se levèrent… Mais les siennes étaient plus hautes encore. L’amour saigna, mourut, fut mis au tombeau. La mort le garda trois jours. Attendant encore. Des femmes vinrent gémir avec des fleurs fraichement coupées et trouvèrent la magnifique absence. La lumière, seule, était restée, celle-là même qui avait été annoncée au début :
« que la lumière soit ! ».

Retrouvant notre cher ami, nous pouvions à peine le reconnaitre mais nous connaissions sa voix. Du nouveau fleurit : des rameaux de bois aux épines, des épines au fleurs car au tombeau fleurit la rose du salut. Parfumée, elle nous fait fleurir jusque dans l’éternité.





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